vendredi 15 avril 2011

Dimanche ce sont les Rameaux et je me souviens de mes Rameaux à Marseille.

"Comme vous le savez je suis native de Marseille et dimanche c'est la fête religieuse des Rameaux. Il me revient en mémoire les us et coutumes de ma ville, certes, mais également de toute la Provence, ma Provence à moi.
Le jour des Rameaux, je devais aller à l'église pour ramener à mes parents ( pas pratiquants du tout...)une branche d'olivier bénie par M. le curé. Je n'habitais pas en centre ville, mais dans un quartier qui ressemblait à un village, tenez comme Bellegarde.
Il y avait une église, 2 écoles, 2 boulangers, 3 boucheries, un cordonnier...voyez comme dans nos petites communes. Pour les Rameaux, ce que j'aimais le plus c'était d'aller chez le boulanger, là où mes parents avaient décrété que «le pain et les gâteaux étaient bons »..
Nous voilà parties, ma sœur et moi en direction de l'église, mais en faisant un arrêt obligatoire ( j'en étais ravie) chez le boulanger où là j'avais droit à une branche artificielle fabriquée en fil de fer qui lui, était enveloppé de papier coloré ( rose pour les garçons) et ( bleu pour les filles)..
Cette branche évoquait le rameau naturel que les adultes portaient. Aux ramures de cette branche étaient suspendues des friandises achetées par les parents..
Mon rameau, à moi, il était un peu « pauvre » vu le peu de ressources de mes parents. A la pointe du rameau, je vois encore devant mes yeux, une orange confite et quelques bonbons..
J'étais heureuse. Le plus dur c'était d'aller à la messe pour le faire bénir et le plus difficile pour les enfants étaient de résister à la tentation de mordre dans une des friandises de « cet arbre magique ». .
Il fallait attendre la fin de la messe pour que la dégustation commence, peut-être pour qu'elle soit plus bénéfique, car bénie par M. le curé. Comme il était beau mon arbre magique que je portai fièrement de l'église à ma maison. Un quart d'heure de marche, c'est vous dire que la tentation était grande. Je ne devais pas entamer les sucreries, car à la maison il y avait mon petit frère et il fallait, seulement après le repas, partager ces friandises..
Oh! Le partage était vite fait car il n'y avait pas beaucoup de sucreries..
---------------
Une photo de je ne sais pas qui, ( trouvée dans un vide-greniers chez moi, à Marseille) mais vous pourrez voir ce fameux « arbre magique »

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire